Procrastination #lachronique
Comment tirer son épingle du jeu (avec le Tarot de Marseille)
Jeudi 5 heures #28/03/2024
Bonjour les yeux,
et bienvenue chez moi, dans ce petit bout de ma tête qui parle !
Bon. Je procrastine. J’ai tout de même commencé à 11 heures ce matin, et il est bientôt 20 heures.
Il y a des jours comme ça, de brouillard, de flou, de rien qui ne s’organise correctement, de pas d’envie : le vrai cliché du lundi (pauvre lundi, quelle réputation).
Sensation de flottement, trop de projets qui bouillonnent. Cerveau gauche qui cherche un peu de discipline, face au cerveau droit qui rêve sa liberté et son indépendance professionnelle.
J’ai mes petits médicaments contre ça : les rituels.
Commencer la journée par une heure de paperasse, avec la satisfaction d’avoir accompli du travail peu sexy.
Le thé au jasmin dans la tasse qui réchauffe les doigts avant d’écrire, la marche qui assouplit les articulations et l’imagination (et qui ravit le chien par la même occasion), l’encens japonais acheté la semaine dernière qu’on n’a pas encore essayé, et même le quart d’heure de relax-méditation pour éclaircir les pensées.
Voilà le problème.
Éclaircir les pensées
Mes pensées du matin sont trop nombreuses, elles jouent, elles sautent, elles font n’importe quoi, elles ne veulent pas se poser sur ce que je leur propose.
Elles s’échappent, courent de carnets en chroniques, en passant par les mails à ranger, les rendez-vous à programmer et les photos à trier-ranger-organiser (mes photos sur le téléphone, ces sont mes Post-its). Un petit détour par les futurs exposants du salon du bien-être, mes projets de club de lecture, et quelques nouvelles idées pour les ateliers d’écriture créative.
Deux heures de publications réseau plus tard, je rigole : mille choses faites, mais pas l’embryon d’un début d’idée pour jeudi prochain…
Je pense bien à mes quelques chroniques d’avance jetées sur la feuille, mais 1- le flow n’est pas le bon, et 2- je ne les retrouve pas (elles se cachent, en fait, elles savent que ce n’est pas leur tour).
14 heures. Je déjeune en rêvassant. Toujours pas de thème en vue.
Pour d’intimes raisons psychorigides qui ne regardent que moi et Brevo-mon-sympatoche-créateur-de-newsletters, je persiste à vouloir rédiger ma chronique aujourd’hui.
Je sirote mon café… les pensées continuent à s’amuser comme des petites folles (j’ai l’habitude) tandis que je reste à l’affût avec mon filet à papillons (c’est une image bien sûr).
Mon salut vient de Bernard. Non pas le Saint canidé toujours prêt à aider (quoique ?), mais bien Bernard Werber, l’écrivain (Les fourmis, tout ça).
Janvier 2023
Reconversion oblige, je m’inscris sur The Artist Academy. Je découvre d’abord la masterclass d’Eric-Emmanuel Schmitt. Coup de cœur pour son univers, sa pédagogie, ses exercices. La masterclass de Bernard Werber vient ensuite : un autre univers, entre introspection, méditation, magie et… Tarot de Marseille.
Ça tombe bien, je voulais justement en savoir un peu plus sur la chose. Mais d’ici à tirer les cartes pour écrire une histoire ?
Oui !
Inhabituel, voire incongru, ce Tarot est tout simplement un merveilleux outil pour celui qui veut se laisser guider dans l’écriture. Ou celle qui a besoin d’une roue de secours.
Merci Bernard.
Je vais chercher mon jeu (j’ai investi, forcément), et tire en croix. La quatrième carte m’interpelle : La Justice.
Je réfléchis. Il y a quelques jours, j’ouvrais le Petit traité des grandes vertus, d’André Comte-Sponville à la page 101, en pleine retranscription de manuscrit (le carnet rouge). La page 101 : La justice. C’est rigolo. Surtout que c’était le 22 mars, ce jour-là, et que, bref, il y a eu trois 22 mars autour de ça, et que le hasard a ses secrets.
La Justice
J’en reviens à ma justice. Et à ma chronique. Alors attention, il y a de la nuance, on n’est pas dans une définition rigide du Petit Robert pour chaque mot prononcé (ou écrit). Et puis c’est le tarot de Marseille, pas des statistiques dans un tableur Excel, un peu de magie s’il vous plaît.
Février 2022
La volonté d’être conciliante et modérée, de faire plaisir et ne pas froisser, de faire preuve de souplesse n’aide en rien à avancer.
Au contraire : le cul entre quatre chaises, avec ses vieux schémas par-dessus, et un niveau de sérotonine-dopamine¹ à 20 000 lieues sous les mers. Ce ne sont pas de souplesse et de sérénité dont nous avons besoin parfois, mais de la force d’un bon gros coup de pelle dans les injonctions de bien-être (entre autres minois légitimes). D’ordinaire, je ne suis pas pour la violence, pas suffisamment semble-t-il.
Question de timing : penser à sortir la pelle tant qu’on a encore de l’énergie. Après ce sera trop tard. C’est ça aussi, la justice : le bon timing (et pas la pelle, même si c’est tentant parfois).
Faire justice, c’est agir pour le bien, son bien, réussir à ne pas se laisser influencer par soi-même. Être juste et honnête avec soi, ça permet d’y voir beaucoup plus clair, et d’avoir un tout petit peu moins peur de changer de place, car comme dit l’autre :
« Ce n’est pas parce qu’on sait s’adapter qu’on est à la bonne place ».
C’est aussi arrêter d’être trop conciliant et trop sympa avec les autres. Sans tomber dans l’excès inverse, ni réagir à outrance (par peur de l’autre ?), comme des aveugles qui ne pensent qu’à défendre leurs intérêts.
La Roue de Fortune
Tout tourne, rien n’est immuable, ainsi va la vie et sa Roue de Fortune, comme dans le proverbe malgache que j’aime tant :
« L’homme est comme le riz qui bout dans la marmite : tantôt en haut, tantôt en bas ».
La justice comme solution (je ne parle pas d’un tribunal, allô les nuances !), donc, avec ce qu’elle apporte d’ordre et de rigueur, de méthode et d’honnêteté, d’objectivité. Une vie équilibrée peut difficilement être gagnée par la facilité et l’incertitude permanentes.
Juste équilibre entre souplesse et droiture. Entre aveuglement et clairvoyance.
Adaptation aux aléas et fidélité à nos valeurs.
La balance. La justice est nuances.
Justice et injustice font aussi partie de cette roue de la vie…
Justice, comme justesse, juste.
Syn. :
Honnête, intelligent, réel, objectif, bon, impartial ², conforme, moral, vénérable aussi (joli mot), loyal, mesuré
Justice
Injustice, donc, comme injuste.
Syn. :
Malhonnête, stupide, irréel, subjectif, dégueulasse, partial, inégal, immoral, malfaisant, déloyal, démesuré
(Le dictionnaire des synonymes est aussi un outil merveilleux.)
Le verdict
Le lundi procrastiné touche à sa fin.
Pas tant procrastiné, finalement, puisque j’ai résolu efficacement mille autres P.D.C. (Petits Détails Chronophages) moins whaouh que le G.O.F. (Grand Objectif Fixé). Mais tout de même, je précise que le G.O.F. a été atteint à 23h43 !
J’ai tranché : ce lundi est resté flou et nuageux et brumeux, mais pas si désagréable à traverser, grâce à cet outil de navigation merveilleusement performant qu’est le T.D.M.³
Voilà que Procrastination tire la tronche (et pas les cartes) maintenant, à côté d’Imposteur et Culpabilité, là, dans le coin du salon, qui font semblant de ne pas m’avoir vue, alors que je les vois rôder depuis ce matin… pfff, toujours les mêmes qui font les malins.
Audrey la petite cartomancienne, le 25 mars 2024
¹ https://institutducerveau-icm.org/fr/depression/mecanismes/
² Le bandeau sur les yeux est le gage d’un jugement en toute impartialité. http://www.mjd-valdeseine.fr/symboles-justice.html
Sites consultés le 25/03/2024 à 22:21
³ Tarot De Marseille, voyons.
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