comment naît un livre (et son écrivain) #journal 2024

livres de chevet audrey fario

comment naît un livre (et son écrivain) #journal 2024

flow / mise à jour 22/03/2024

 

 

bureau audrey fario ordinateur écriture

Mon bureau d’où je vous écris (et en haut, ce sont mes livres de chevet)

 

 

 

Transe

Ce matin, suite de la retranscription du carnet rouge – aujourd’hui sur Cobra de Nxnja beats. Indépendamment des effets de l’écriture sur l’ex-pression (« presser en dehors de soi »), il y a aussi cet état de transe méditatif, état qu’offrent aussi la danse, l’origami, la peinture, la musique, etc. (et non, je n’ai pas essayé les tambours chamaniques – pas encore…;)

Des moments qui s’accordent parfaitement avec les musiques d’Eric Satie, Thylacine, ou Nxnja Beats…

 

 

Les carnets

Il m’en reste encore trois. L’écriture sur l’ordinateur (outre qu’elle rend moins intelligent que l’écriture manuscrite, cf. l’article de cette semaine ici, ha ha ! non mais c’est vrai en plus, ce sont les  neurosciences qui le disent) ne produit pas du tout la même chose chez moi – donc je suppose que chez les autres non plus – : je suis beaucoup plus créative sur papier que sur clavier.

Et puis les yeux fatiguent et j’en ai marre des écrans. J’aime gratter l’encre, et sa sensation physique.

Mais tout de même, ces mots cachés doivent sortir de l’ombre manuscrite raturée, hachurée, fléchée, entourée et numérotée (ah oui, c’est tout un chemin dans ces feuilles !) : vient le moment où le texte devient tout propre, tout bien habillé, facile à lire (même moi j’ai du mal à me relire, parfois).

Trop de carnets tue le carnet : j’ai décidé de me limiter à un seul. Donc là, clairement, il y en a deux en trop.

L’opération rédaction commence à 9:43 ce matin.

trois carnets d'auteur écrire spontanément flow intuition créativité

« Il n’en restera qu’un… »

 

 

 

L’inspiration

post LinkedIn du jour (d’hier, maintenant)

 

dialogue linkedin inspiration écrivain tout le monde écouter sens

 

C’est tout le secret pas du tout secret du flow : écouter.

Écouter soi et autour de soi – une haute sensibilité, ça peut servir à ça aussi…

 

Mon cerveau ne cesse de se promener, en permanence, sur ses ressentis, les odeurs, les couleurs, ses sentiments, ses émotions, du clair, du net, du flou, du blanc du gris du noir, du vaporeux, du vent, du calme, la météo de la Bretagne à côté c’est de la gnognotte – ou peut-être que c’est à peu près ça, réellement (je n’habite pas en Bretagne donc je ne peux pas juger). J’imagine juste que ce doit être comparable.

L’avantage, c’est que je ne m’ennuie jamais.

L’inconvénient, c’est que parfois j’aimerais m’ennuyer.

 

 

Narration rewind

Cet article sera le plus long du blog – alimenté au fil des jours et de mes réflexions d’auteure naissante. Façon d’explorer une narration rewind, à l’envers – ça m’amuse déjà.

 

 

« On dit comment, pour une femme? Auteure, autrice, écrivaine? »

Alors écrivaine, non je n’aime pas ce mot, à cause de -vaine. Écrivain sonne mieux avec un -vain plus discret évoquant le vin ou le vingt. Mais -vaine ne peut être que vaine.

Il reste auteure ou autrice. Et pourquoi pas auteur aussi. On dit bien toujours pompier pour une femme. Pas obligé de tout conjuguer à l’inclusivité non plus.

 

« L’homme est comme le riz qui bout dans la marmite : tantôt en haut, tantôt en bas ».

(Proverbe Malgache.)

Et titre de mon quatrième livre (écriture commencée), qui racontera la vie d’une vieille dame un peu originale. J’ai un peu peur de le rédiger, ce livre, au vu de la densité d’informations que je compte y écrire. Je crains de m’embrouiller dans les personnages, les événements et la trame globale.

MAIS heureusement, depuis ce matin : j’ai le plan ! Me voilà donc un peu rassurée (et soulagée).

Le plan d’un roman (ou de n’importe quelle histoire, nouvelle, film, livre…), c’est le fil conducteur autour duquel tout se construit, tout commence et tout finit. C’est la trame à laquelle se raccroche l’auteur pour ne pas se perdre. C’est la raison d’être de l’œuvre (oui bon moi aussi ça me fait bizarre de dire œuvre, mais c’est le mot juste), son âme ou son cœur. je ne sais pas encore lequel des deux – un peu des deux, peut-être?

Mais je suis ravie que ce plan soit arrivé, comme ça ce matin (j’avais déjà travaillé dessus, et un « pré-plan », on va dire).

C’est vraiment un roman auquel je tiens, parce que ce sera vraiment l’histoire de plusieurs personnages (ils sont en train de prendre forme et c’est très drôle) qui aborderont les thèmes qui me tiennent à cœur. C’est surtout le livre qui va me demander le plus de travail (j’ai prévu une année complète). Mais je suis tellement contente, que du coup j’ai presque envie de le reprendre maintenant !

J’ai acheté un grand cahier A4 à petits carreaux, pour noter la construction des personnages : ce matin j’ai commencé à mettre au propre mes premières notes, et j’ai beaucoup ri. Je vous prépare (je parle à ceux qui me connaissent déjà) des prénoms que vous connaissez bien, mais avec des personnages surprenants. Allez je lâche le morceau : des personnages qui sont le contrepied de la personne que vous connaissez déjà. Tiens, je vais garder cet exercice pour un prochain atelier d’écriture, car c’est vraiment très intéressant et drôle d’écrire sur un affreux qui a le prénom de la plus gentille personne du monde – ou l’inverse !

 

 

« 3 kg 320, 47 cm » : l’écriture, et les avis

Premiers cartons, soit 100 exemplaires vendus. Merci à vous, de votre confiance, de vos lectures, de vos retours.

J’attends encore les avis des hommes en particulier. Je me demande ce que vous avez pu trouver d’intrigant dans la vie d’une femme enceinte qui raconte ses transformations, et hâte d’avoir votre retour, surtout sur la première partie qui est… plutôt très public féminin !

J’ai écrit ce livre il y a 13 ans. Embryon d’écrivain (voire même le stade avant). Et surtout, c’est le tout premier. Donc il a plein de défauts littéraires, forcément.

J’ai eu énormément de difficultés pour le corriger. Parce que je l’ai corrigé 10 ans après le premier jet, et que je voulais conserver le flow de l’époque : pas question de changer tel ou tel mot, ni de supprimer ces répétitions un peu lourdes, autant de détails révélateurs de l’état mental de l’écriture de ce jour-là. Il a donc fallu jongler entre les lourdeurs stylistiques et l’atmosphère à conserver. Comme il a fallu supprimer suffisamment d’expressions et de mots familiers mais pas trop, pour conserver l’impression d’une parole spontanée (entre frangines qui causent, je le rappelle !)

Autre difficulté : le format de la rédaction par mail se prête affreusement mal à une mise en page classique. C’était juste super moche, en livre. Mais si je choisissais une jolie mise en page littéraire, ça ne ressemblait plus du tout à des mails, et ça ne me convenait plus… Là aussi, trouver le bon compromis entre l’esthétique du livre et le naturel du mail.

Réécriture, lecture, première correction, deux-trois relectures et re-corrections (c’est fou tous les mots / accords / conjugaisons dont on ne maîtrise pas l’orthographe), bêta lecture, correction avec logiciel (ça a duré trois jours…), découverte des subtilités de la typographie (ça mériterait une chronique rien que pour elle !), correction par correctrice professionnelle, mise en page par graphiste… quelques auto-prises de tête, et d’innombrables allers-retours avec la correctrice et la graphiste, ont occupé deux bons mois de travail.

 

Les avis

Alors oui, j’ai souhaité conserver pas mal de choses de ce que j’avais commencé à écrire il y a 13 ans, notamment ma façon d’écrire. Mon style (ma plume, comme on dit) a un peu changé, elle s’est affinée, a pris confiance. Je me suis parfois retenue de ne pas réécrire des paragraphes entiers (on ne dit pas les choses de la même façon à treize ans d’intervalle), mais j’ai tenu bon. Donc mis à part les erreurs de premier roman, je pense que ce premier livre, par son style, restera un peu différent de ceux que j’écrirai ensuite.

La narration a été un gros parti pris : au premier abord, ça peut déranger ou être difficile à lire pour certains. D’abord parce que le format mail est très court et que les mails s’enchaînent trop vite à la lecture (eh oui, les mails n’ont pas cette fréquence, dans la réalité !) Ensuite, c’est vrai qu’un échange épistolaire à sens unique (puisque Aurélie est seule à parler pendant 200 pages) peut vite devenir ennuyeux (mais avec les hormones de la narratrice, c’était impossible).

Au contraire, certains (enfin, plus certaines que certains) ont dévoré le roman d’une traite, pris dans le rythme de la narration justement, comme on saute dans un train pour ne plus en descendre.

 

avis roman 3 kg 320, 47 cm difficile au début

 

Bref, un livre qui ne rentre pas dans la catégorie easy reading (comme l’easy listening dans la musique), et je suis heureuse qu’il ait sa personnalité, son rythme, sa cavalcade, ses blagues à la con et ses hormones inoubliables. Je garderai beaucoup d’affection pour ce livre (je suis très sentimentale) plein de défauts et d’espoir, plein de moi, plein de mes possibles. Bonne et longue route à ces 3 kg 320 et à ces 47 cm !

 

 

Mes PAL (ou « piles à lire »)
pile à lire audrey fario

à lire, ils attendent sagement

livres bibliothérapie audrey fario

à lire aussi, thème bibliothérapie

livres audrey fario à relire

à relire, ou à utiliser en atelier

livres à donner audrey fario

pour les copains-copines

livres animaux enfants

avec des chevaux, des animaux…

bibliothèque audrey fario

et puis les autres !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Post a Comment