Un héron dans mon jardin #lachronique
Aux oubliés, aux délaissés
Jeudi 5 heures #15/02/2024
Bonjour les yeux,
et bienvenue chez moi, dans ce petit bout de ma tête qui parle !
Le matin, quand je me lève, la première chose que je fais c’est ouvrir les volets. Ensuite j’ouvre les rideaux. Et je regarde par la fenêtre : j’observe rapidement la couleur du ciel, les arbres qui bougent ou pas, d’éventuels oiseaux qui traversent le ciel. Ce matin (nous sommes dimanche), en regardant par ma fenêtre, j’ai vu mon héron.
J’ai un héron dans mon jardin. Il est marron, il est en fer, il est couché sur les graviers de mon jardin : un oublié.
Les oubliés de mon jardin ont des blessures, des bois fanés ou des fissures, des bords cassés ; j’aurais voulu m’en occuper. Les réparer, les replanter, les arranger, couper, plier : ils m’ont dit non, fous nous la paix !
La tramontane dans le feuillage, les lauriers dansent dans l’air sauvage. Têtues et bleues, les campanules attendent que l’hiver recule. Les cent bourgeons de mon figuier*, déjà au vent pointent leurs nez tout verts, tout ronds, plus téméraires que les fines feuilles encore bébés.
J’ai un héron dans mon jardin, tout un jardin dans mon héron, des oubliés dans mon jardin, délaissés mais pas oubliés : poème pour mes délaissés, façon de parler quand on aime.
*à ce moment, dans ma playlist, résonne Sheremetiev de Thylacine – beauté vibrante – émotions dans le flow de mon dimanche soir, à l’heure où je rédige la chronique au propre sur mon blog.
Audrey et son héron, le 3 mars 2024
Photos réalisées dans la foulée, c’est ça le flow : un élan, une vague, une respiration… on dit bien l’inspiration, non?
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