CALLIGRAPHIE #lachronique

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CALLIGRAPHIE #lachronique

Les empreintes du printemps / Japon, part. 1

Jeudi 5 heures #23/05/2024

 

 

Bonjour les yeux, et bienvenue dans ce petit bout de ma tête qui parle !

 

Au printemps, ça pousse, ça bourgeonne, ça verdit, ça fleurit, bref, ça s’épanouit !

« C’est le printemps, j’suis content », chantait Henri Dès — bon, ils ne sont peut-être pas tous contents…

 

 

Grandir, ça laisse des marques

 

Sur les murs du couloir, dans le corps et sur le corps parfois… oui, c’est dur de grandir (certains disent même que c’est une arnaque).

Bon, alors tout dépend comment on grandit aussi.

Tout le monde n’a pas la chance de pousser dans un jardin entretenu et bien arrosé, il y en a qui font vraiment ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont.

Et puis il y a ceux qui poussent sous voile d’ombrage, avec goutte-à-goutte, engrais et vitamines super booster, jardinier privé et lampe infrarouge et tuteur-référent. Le jour où ils sortent dans la vraie vie, ceux-là, ils sont encore moins adaptés que les précédents…

Moi, j’aime bien les jardins faussement sauvages, ceux qu’on laisse pousser sans partir n’importe où, qu’on désherbe juste assez pour qu’ils puissent s’épanouir. Ils vacillent parfois par temps fort ou sécheresse, on leur dit qu’ils vont y arriver en leur donnant ce qu’il faut, on leur souffle qu’ils sont beaux, ils sont tout ébouriffés. Je les aime un peu sauvages, ils deviennent vigoureux et semblent parfois fous, mais c’est qu’ils sont libres et heureux.

 

Le printemps sera d’ailleurs très bientôt le thème de notre atelier yoga-écriture (avec Charline, Yogapark 108), au Salon du bien-être de Fitou. Je pouvais aussi bien en faire une petite chronique, du genre C’est quoi grandir, quelque chose comme ça, vous voyez ? Et puis surtout, ça me permet de revenir enfin à ma chronique calligraphie japonaise, qui attend depuis un mois et demi, et dont le thème justement était le… printemps !

 

 

Lever l’encre

 

aquarelle fleur de cerisier encre de chine calligraphie ideogramme printemps

C’est moi qui l’ai fait ! 😀

 

En effet, le mois d’avant le mois dernier, je revenais, béate et ravie de mon premier stage de calligraphie japonaise à Narbonne.

Plusieurs années que j’attendais ça.

 

Ma fascination pour l’encre de Chine et la calligraphie remonte aux années 80 :

Dans ma chambre d’enfant/ado de l’époque (gommes Hello Kitty, stylos parfumés et papiers à lettres décorés), mes parents avaient posé un papier peint (c’était la mode, avec la moquette) particulier qu’ils appelaient « papier japonais ». Fibré et texturé, très joli. Je crois que celui de ma chambre était bleu-vert, et du côté de ma sœur, il était rose poudré. Le truc inlavable, bien sûr. Et je possédais un précieux flacon d’encre de Chine, qu’il fallait bien agiter avant utilisation. Ce jour-là, le bouchon était juste posé dessus, j’avais oublié de le revisser… J’ai repeint mon papier japonais en calligraphie contemporaine, ainsi qu’une partie du plafond et de la moquette…

Plus tard, je m’essayais aux plumes biseautées et à la calligraphie latine. Cela m’enchanta.

 

calligraphie latine, et manuel de calligraphie chinoise et matériel

 

Je décidais ensuite, curieuse, d’explorer la magnifique calligraphie chinoise : j’achetais un petit cahier de méthode (très peu méthodique, je m’en aperçois maintenant) et m’attaquais à cette affaire… Malheureusement, ma persévérance solitaire ne me permit jamais d’aller au-delà du point (soit le premier des huit tracés de base…), et encore, fallait voir la gueule du point. Bref. Donc je m’étais dit que je prendrais des cours, un jour.

 

calligraphie chinoise et affreux tracés ratés

 

Depuis, mes pinceaux attendent (et moi avec) un stage au fin fond de l’Occitanie. Que j’ai fini par trouver. Avec l’Encre d’Ayuko.

Un atelier très pédagogique, fort bien mené par Ayuko, petite Japonaise bouillonnante (à l’intérieur, bien sûr).

Deux heures intenses, mais dans le genre intensité reposante et concentrée, respirer, calme, devant nos drôles de points-traits qui ressemblent plus à des poires-dauphins (si, si !) pour le moment.

Et puis ça y est, ça finit par venir, doucement. Le trait, la main qui soupèse l’encre, le glissé sur la feuille, la légère inflexion du poignet…

 

Tout est différent et agréable, en calligraphie japonaise : les pinceaux en poils de chèvre, le manche en bambou, le papier de riz, l’encre de Chine en bâtonnet que l’on frotte sur la pierre… son odeur. Le repose-pinceau en céramique, les couleurs simples et suffisantes.

Voilà. Simplicité suffisante.

L’atelier touche à sa fin — trait pur, un seul essai, noir sur blanc. Tracé ultime, respiration. Je kiffe total. Loin de la philosophie de l’effaceur occidental.

 

atelier calligraphie japonaise encre d 'ayuko narbonne

L’Encre d’Ayuko, calligraphie japonaise : fin de l’atelier à Narbonne.

 

Plutôt contente du résultat, j’ai retrouvé, aussi, cette dualité qui me plaît tant, l’équilibre ente le plaisir et les efforts, la maîtrise des émotions (rappelez-vous la gueule du point-premier-tracé-de-base, c’est très loin d’être évident, le pinceau, et ça peut vite devenir très très agaçant).

Équilibre entre le poids et la légèreté de la main qui doit obéir au pinceau, au gramme près, peut-être même moins.

 

J’y retourne le mois prochain, pour l’atelier sur le thème de l’été — à suivre…

 

 

Le temps aussi laisse ses traces

 

Je reviens à mes prochains ateliers d’écriture : nous avons préparé, Agnès et moi, un atelier bibliocréatif qui commencera par la lecture à voix haute d’un conte du Brésil, Le conte des empreintes.

Il est court, tout juste deux pages. Moins de cinq minutes de lecture.

Il y est question de grandir, de cheminer, de saisons, de nos solitudes et de nos regrets.

De nos empreintes, et de se laisser porter aussi, d’avoir confiance et d’écouter, avec le cœur, comme d’habitude.

 

Alors pour l’atelier, j’ai imaginé que nous reposerions sur des racines solides, un tronc qui nous porterait et nous construirait, et au bout de ses branches nous serions feuilles juvéniles, puis fleurs éphémères, puis fruits, avant de devenir graines et futurs arbres à notre tour. Explorer l’empreinte du feuillage et de la fleur de printemps, sur cet arbre qui nous élève, nous, les enfants de la Terre.

 

 

Empreintes & Printemps

 

enfant marchant au bord de la plage laisse ses empreintes dans le sable noir et blanc photo

 

D’ailleurs c’est drôle, empreinte et printemps sont comme un cycle à eux tout seuls.

Le ressac infini de la musique des mots.

 

 

Audrey qui a reposé ses pinceaux du 4 avril, le 21 mai 2024

 

 

 

« Créer un jardin, c’est croire en l’avenir »

Audrey Hepburn

 

 

TULIPES ROUGES SOLEIL ciel bleu

ombre fleur de cerisier noir et blanc

 

 

 

 

 

printemps bourgeons de figuier ciel blanc contre jour

fleur d'amandier printemps

 

 

 

 

 

 

 

 

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fleur comme une marguerite jaune et blanche petales tres fin

 

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