« Il est arrivé hier… »
Il est arrivé hier.
Juste rester seuls, tous les deux, un moment, en tête à tête, lui et moi. Le temps de reprendre un peu le contact. Ces derniers mois, on ne s’était pas trop parlé, pas trop vu, enfin, pas comme ça, pas « en vrai ». Un temps de repos, comme une respiration, ensemble. Il va bien. Il est prêt à se lancer, à y retourner. En attendant, hier, je l’ai gardé pour moi, que pour moi. Le toucher, lisse et un peu froid, sage sur la commode. Je l’ai emmené avec moi, voir les chevaux. Totale indifférence de leur part ; c’est un peu normal, quand ça ne se mange pas (quoique…)
Je l’ai regardé, senti (j’avoue, je renifle tout), respiré, observé, et même écouté. Pas très bavard ? Mmmh, pas si sûr, les mots silencieux ont un langage bien à eux, capables d’ouvrir ces portes sensibles, qui nous claquent parfois à la gueule, sans prévenir.
Effleuré, bien sûr. Laissé tranquille, aussi. Je n’ai pas pu m’empêcher de le prendre en photo, devant les deux Boris, avec Virginie, Elena et Muriel. Maintenant, il se repose à côté de Jacques et Alain.
Excellente place pour commencer dans la vie, entre un « Petit éloge amoureux du canal du Midi » et « Je parle aux murs » : je ris, je parle à mon livre !