« BOUGE TON Ki ¹ ! » #lachronique
…Allez, hop !
Jeudi 5 heures #29/02/2024
Bonjour les yeux,
et bienvenue chez moi, dans ce petit bout de ma tête en mouvement (et donc qui parle)
« Heu… c’est qui, ce Ki ? »
On le connaît sous le nom de Qi, ou Chi, et déjà un peu dans l’aïkido, le tai chi et autres pratiques orientales. Chinois ou japonais, voilà un très bel article qui vous le présente :
www.kikozen.fr/comprendre-le-ki
« Le Ki, c’est l’existence qui crée l’énergie,
c’est le mouvement du mouvement. »
Ça fait plusieurs semaines, que je sens du mouvement dans l’air, je ne sais pas trop ce que ça signifie, mais je le sens, je l’entends. Et quand j’entends, j’écris.
Depuis quelques semaines donc, mon écriture revient sur le thème du mouvement (voir ma chronique des premières fois).
Bref. Peut-être le fait d’avoir été privée de mouvement ces trois dernières années — alors quand ça revient, on l’entend arriver de loin, et on l’apprécie !
Apprécier le mouvement, et le bon sens : « sens », pour direction et signification, le mouvement dans le bon sens.
Aux plus beaux métiers du monde
Ce matin, j’ai fait une dédicace, une belle dédicace de lundi matin. À quelqu’un qui fait l’un des plus beaux métiers du monde : j’étais contente.
Ces métiers qui remettent en mouvement, dans le bon sens, là où se trouve la « vraie » santé globale (physique et mentale), la santé qui rend heureux, qui équilibre, qui harmonise, pas celle qui coupe une jambe pour la mettre à la même hauteur que l’autre.
Ces métiers qui rendent les gens heureux, et pas toujours pour les raisons qu’on croit, car des graines de bonheur tombent et poussent à d’improbables endroits.
Ces métiers qui sont les plus beaux dans l’absolu, mais qui en pratique, sont entourés de tant de lourdeur (administrative, psychologique, sociale…), qu’ils passent parfois pour moches et ça gâche tout. Que ça pourrit les vies au lieu de les sauver. C’est tout de même con, hein, quel gâchis. Pas très écolo, l’emballage.
Ce matin, je regardais mon livre (qui parle de la grossesse, entre autres), et je pensais au mouvement du bébé dans mon ventre (fascinant et épouvantable à la fois, non franchement j’ai détesté ça), qui m’avait remise en action, parce que c’est à partir de là que j’ai sérieusement recommencé à envisager le bon sens de ma vie. Foutu bébé d’amour, le mouvement originel de (sur)vie.
Ce matin, toujours, je tombais sur la chronique de Christophe André sur le choix, comme trop de choix est fatigant et énergivore. Choisir, c’est être en mouvement entre plusieurs options — fatigue d’avoir à trop choisir. Réduire ses choix, par écologie mentale. ²
Danger séduisant, que de laisser choisir les autres un peu trop systématiquement à notre place. Choisir de ne pas choisir du tout : bon choix ? Préférer son imperturbable confort (illusion de l’anesthésie permanente), paresse ou aveuglement ou inconscience.
Choisir un peu, mais pas trop. Mais suffisamment.
Mais surtout revoir ses choix, les changer de place, les inverser, les observer, rigoler, regretter, recommencer. Les choix pour expérimenter. (Y a que les cons qui changent pas d’avis, oui mais pas trop non plus !)
« Tu as une puissance de travail, ne t’arrête pas. Tu peux tout faire. Tu n’as qu’une vie ».
Mais parfois, le choix, on l’a pas : ça s’arrête parce que ça doit s’arrêter (dans un mur, en bas du ravin, prenez l’image qui vous conviendra).
Heureusement que la plupart du temps les plombs sautent avant nous. La plupart du temps.
L’oscillation permanente
La dualité des choses, c’est ça aussi, en permanence entre deux états, yin et yang, rire et larmes, marche / arrêt — et peut-être que la vie ne peut pas être autrement que ce micromouvement qui lui permet de survivre, de s’adapter, par instinct, par nature, spin perpétuel des particules agitées.
« J’oscille.
Entre rire et pleurer.
Entre la vie et la mort.
Entre la conscience douloureuse et l’inconscience confortable.
Entre l’ombre et la lumière.
Entre le tangible et l’intangible.
Entre les bonheurs de présence et les douleurs de l’absence.
Parce que tout disparaît. »
Oser
Parce que tout semble disparaître, il faut oser. Et pour ça, faut bouger son Ki.
Oser dire à nos proches ce qu’on pense, ce qu’on ressent, qu’on les aime ou qu’ils nous agacent. Que leur pull de Noël est super moche, mais qu’il nous a bien fait marrer, et que c’est pas ça qui va nous empêcher de les aimer. Ni de les engueuler non plus. Oser prendre nos enfants, ou nos parents dans nos bras, les regarder grandir, ou se faner. Ne pas aller là où nos genoux ne veulent pas.
Oser dire, oser faire, oser ne pas faire.
Par soi-même.
Le mouvement intérieur
Oser le mouvement de la pensée, pour ensuite oser à l’extérieur.
Bouge ton Ki, et tant pis si trop de mouvement devient chaos, bordel, désordre. Il en naîtra toujours quelque chose. En tout cas plus que de l’absence absolue de mouvement, ce vide où rôde la mort. Attention, le moine assis douze ans, à méditer sans quitter son temple, lui, est en intense mouvement psychique (qui ne saute pas aux yeux à première vue, mais attention aux premières vues…)
Et puis comment voulez-vous commencer à bouger les jambes, si dedans à l’intérieur on n’est pas fichu de bouger un neurone, une cellule, si on est rouillé de l’intérieur, grippé, coincé ?
Les foules immobiles et bien-pensantes seront toujours inefficaces devant un seul petit énervé en mouvement.
L’inverse est vrai aussi (et plus sympa).
Pour la bonne cause, et pour nous faire enfin du bien : osons bouger et désordonner. D’ailleurs, à propos de mettre le bazar, la photo, à l’entrée, c’est Vishnou, l’un des trois gars de la trinité hindoue. Lui, Vishnou, il range, après que Shiva a mis le bazar. Et Shiva il met le bazar après que Brahma lui, a créé tout ça. Vishnou, donc, son boulot c’est de protéger l’ordre des choses. ³
C’est un vrai superhéros qui combat les démons pour maintenir l’harmonie cosmique (histoires fort pittoresques à lire ici ⁴, avec plein d’animaux mythologiques).
Un de ses avatars les plus vénérés est Krishna (c’est le même donc) qui représente « la dévotion, la beauté, la richesse, la connaissance et le renoncement ».
Ça vaut le coup de bouger son Ki, non ?
L’intention
Et si nous commencions par mettre du mouvement dans nos intentions ?
« L’intention immobile deviendra un regret,
L’intention en mouvement deviendra une exploration. »
Audrey, en mouvement, le 26 février 2024
¹ https://www.kikozen.fr/comprendre-le-ki-comme-un-japonais/
² https://www.christopheandre.com/le-blog-de-christophe-andre/choisir-cest-mourir-un-peu/
³ https://laetitiatronville.com/la-trinite-hindoue/
⁴ https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-11591/vishnou/
Sites consultés le 26.02.2024 à 14 : 17
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